Manifestations

Éducation, quelles pratiques pour apprendre et s’émanciper ?

Evenement du 10 Mars avec Meirieu

Les ateliers des Rencontres du GREN 2017

Ateliers de construction de savoirs

(en relation avec le plan d’études romand)

Vendredi 21 avril — 10h — 12h30

 

Atelier 1. Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ?

 

Un atelier de grammaire, invitation à mener l’enquête chez les «s».

« Grammaire, que veux-tu pour ta fête ? » disait Pierre Colin, un ami toulousain qui, s’adressant à ses élèves, malicieusement, pensait aussi à son aïeule. Dans l’atelier que nous proposons nous nous demanderons comment donner et redonner goût à une pratique « d’observation de la langue » qui, ici et là, il faut bien l’admettre, provoque ennui et manque de sens ? Comment mobiliser ses élèves sur des notions parfois ardues ? Comment mêler rire et travail ? Comment faire valoir, en grammaire aussi, quelques postures d’Éducation nouvelle qui nous mettraient à l’abri de « l’abrutissement explicateur » (J. Rancière) ? C’est le défi que nous nous poserons ensemble dans cet atelier !

 

Animation: Michel Neumayer (GFEN) et Pascale Lassablière Hilhorst (GBEN)

 

 


Atelier 2. Dans la tête d’un écrivain (La re-création de texte)

 

La pratique de « recréation de texte » vise à entrer dans la tête d’un écrivain. C’est une démarche de réinvention exploratrice qui permet :

– une recherche créatrice du sens d’un texte mettant en jeu intuition, sensibilité, imagination, en même temps que raisonnement, logique, rigueur.

– un travail sur les contraintes orthographiques et syntaxiques d’un texte parce que porteuses de sens.

Cet « outil » qui a été créé pour remplacer l’explication de texte peut-être utilisé aussi bien pour travailler le sens d’un texte poétique que narratif, scientifique ou philosophique. Permettant de s’approprier aussi des formes et niveaux de langue d’auteurs reconnus, il est aussi apprécié pour l’enseignement des langues.

 

Animation : Yves Béal et Frédérique Maïaux (GFEN).

 


Vendredi 21 avril — 14h-16h30

 

Atelier 3. De l’art de découper un carré

 

La question que nous allons aborder dans cet atelier, fait partie des problèmes pouvant être compris par les plus jeunes enfants, tout en ayant le pouvoir de priver les mathématiciens les plus têtus de quelques nuits de sommeil… C’est ce qui la rend si délicieuse !

Son histoire remonte à plus de 1000 ans, à l’époque où les artisans Perse réalisaient avec l’aide des géomètres, de somptueuses mosaïques pour orner les mosquées. Le mathématicien de génie Abu’l-Wafa’ propose alors une dissection du carré de toute beauté qui, en plus de sa valeur ornementale, recèle de formidables autres secrets que nous vous proposons de découvrir.

 

Animation : Sandrine Breithaupt et Christian Blanvillain (GREN)

 

 


 

Atelier 4. Tout commence quand la bougie s’éteint

 

Une flamme qui s’éteint… mais pourquoi? Une expérimentation qui peut susciter beaucoup d’interrogations sur les rôles: de l’observation, du partage d’hypothèses et de recherches de compréhensions communes en sciences. Une expérience qui pourrait ébranler notre crédulité de « non-spécialistes ». Ainsi, notre conception des sciences interrogée, partagée ou pas, aura sûrement pour but de rallumer notre flamme et plus tard celle à qui nous aimerions la passer.

 

Animation : Claire Descloux et Jean-Marc Richard (GREN)

 


Ateliers de création

Samedi 22 avril — 9h-12h30

 

Atelier 5. Les autonautes de la cosmoroute

 

Le voyage et son récit ! Au diable les interminables soirées diapos infligées aux amis. Produisons !!! Créons ensemble, racontons-nous le voyage que jamais nous ne ferons ! Mettons en mots, en « fragments & dispositif » une singulière navigation autoroutière de Paris à Marseille, sans boussole et sans voile. Lançons le moteur (nous voyagerons à l’ancienne, en VW Combi refroidissement à air mais option camping-car) et larguerons les amarres pour une patiente traversée de langue et de paysages dans les parages de l’argentin de Paris, Julio Cortàzar. Bien sûr, il y aura des textes co-produits mais aussi des outils pour qu’à votre tour vous partiez en voyage d’écriture avec vos élèves, vos étudiants, vos groupes.

 

Animation: Michel Neumayer (GFEN)

 

 


Atelier 6. Territoires partagés

 

Comment aborder une question, et même une question « chaude » comme celle du vivre ensemble, avec un groupe, des étudiants, des élèves ? Il faudrait la « dé-chaudifier » aurait pu dire Mr Dubuffet ! Est-ce possible ? L’exploration d’un quelque chose qui nous questionne individuellement et collectivement en passant par l’art plastique nous réserva-t-il des pistes de pensées inattendues ? fécondes ? … Il n’y a qu’un moyen de le savoir. Il faut essayer. Nous proposerons dans cet atelier, un passage par un « faire », parce que derrière les mains se cache la tête. Une manière d’enclencher la machine à mots. Un atelier à vivre avec et contre l’Autre pour penser collectivement les enjeux du vivre ensemble sur un même territoire.

 

Animation : Pascale Lassablière Hilhorst (GBEN)

 


 

Atelier 7. L’œuvre, l’autre et moi

 

Un atelier d’écriture où il s’agit…

d’interroger son regard sur l’art et le monde, de prendre conscience de ses propres normes, de sa subjectivité, de sa sensibilité…

d’interroger ses choix, ses rejets, ses attirances…

d’aller à la rencontre de l’œuvre, à la rencontre de l’autre, à travers l’écriture. Et de faire de cette rencontre un chemin pour créer…

 

 Animation : Yves Béal et Frédérique Maïaux (GFEN)

L’envol du hérisson

Paru dans l’Éducateur  N˙3 du 24 mars2017

L’envol du hérisson

Petite fabrique à faire vibrer les mots

 

 

L’envol du hérisson, petite fabrique à faire vibrer les mots, est un « coconcert », programmé pour le samedi 22 avril en soirée, dans le cadre des 1ères Rencontres du GREN qui ont lieu à Vaumarcus du 21 au 23 avril 2017. Le spectacle est compris dans le prix des Rencontres. Il sera ouvert aux habitants de la région.

Sur scène : Les Passeurs, des artistes, un Collectif pédagogue. 

Yves Béal, écrivain, formateur, animateur d’atelier d’écriture, directeur artistique au sein du Collectif d’artistes Un euro ne fait pas le printemps, il est le fondateur du groupe avec le musicien François Thollet. Il est « l’entraîneur » de la soirée.
François Thollet : chant, accordéon, ukulélé, orgue et autres objets sonores
Francesco Roux : guitare, basse
Mickaël De Palma : batterie et autres percussions

Vincent Colonges: son 

Un atelier d’écriture en plein concert

De la page blanche à la scène, il n’y a parfois qu’un pas. C’est ce pas que propose de nous faire franchir l’écrivain Yves Béal, entouré de ses amis musiciens. Comment ? En faisant vivre un atelier d’écriture en plein concert.
Ce concert pas comme les autres, est un « coconcert » ou un « concert participatif » qui, comme le souligne son concepteur, Yves Béal, donne corps à l’hypothèse audacieuse d’une culture qui s’invente et se partage dans un même mouvement. Du coup, cette expérience, cette performance, devient un espace de convivialité artistique unique, insolite. Et pour les enseignants et éducateurs particulièrement friands d’une telle aventure, cet espace se révèle devenir, certes un moment de plaisir personnel, mais aussi d’inspiration pour leurs classes et écoles. Et si on faisait, en effet, de tels concerts-ateliers dans nos écoles ?
Comment cela se passe-t-il ?

Sur scène (mais tout endroit peut se faire scène) : les Passeurs. Des musiciens et un poète qui va donner la cadence. Le concert est musico-poétique… mais sa spécificité est d’être pédagogique. En son sein, un atelier s’y déroule, permettant au public de vivre toutes les étapes de la création, dans le même temps que le concert.
Spectateurs et artistes se nourrissent mutuellement. Les spectateurs, aidés par les consignes d’écriture intégrées dans le spectacle, s’inspirent de l’écoute simultanée du concert, de son univers poétique, visuel, musical et sonore.
Tous les spectateurs peuvent écrire, mais certains bouclent leur acte créatif en montant sur scène. Ces spectateurs, volontaires engagés dès le début de la soirée, deviennent alors ce que les Passeurs nomment dans leur langage des « spectaCteurs ». Accompagnés par ceux qui ont généré leur création et encouragés par un public venant de vivre, comme eux, le même moment, ils disent leurs textes sur une musique improvisée en direct.

Culture vivante… qui s’invente partout

Yves Béal et les Passeurs donnent corps à l’idée de transmission d’une culture vivante, qui s’écrit et s’invente sur des territoires divers, une culture qui invite chacun à créer sa propre partition, à trouver une voie, une voix, pour se dire et dire la vie, le monde, par l’écriture et la musique.

Le poète et les musiciens nous font ainsi suivre un véritable chemin de création. À travers une expérience souvent nouvelle pour les spectateurs, une expérience-défi, une expérience-performance, qui pour beaucoup modifie leur rapport à la culture.

Il n’est pas étonnant que ce « cospectacle » remporte un vif succès auprès des enseignants. Yves Béal, pédagogue sensible au renouveau d’une éducation populaire, qui fut enseignant et anime aujourd’hui de nombreux stages dans les écoles et collèges pour les enseignants et leurs élèves, explique : Il s’agit de rendre le public moins consommateur d’un produit artistique, fut-il de qualité, vu comme seul produit à admirer. Pour faire comprendre à tous que chacun est capable de créer. Si l’environnement s’y prête, leur donne un cadre pour éprouver et prendre conscience de ce que créer veut dire. Comme à travers cette démarche qui, réinvestissant les phases du travail créateur, fait de tous… des poètes. Et de l’œuvre d’art le processus qui la produit.

Le sentiment d’avoir assisté à un instant privilégié, est exaltant chez les participants qui ont l’occasion de participer à un tel « coconcert ». Temps fort car restituant à chacun son pouvoir de dire, écrire, penser, dans une sorte de joie d’exister, avec sa parole propre.

Venez vivre cette expérience le samedi 22 avril, dans le cadre des 1ères Rencontres du GREN qui ont lieu à Vaumarcus du 21 au 23 avril 2017

Pour tous renseignements et inscriptions aux Rencontres : http://www.education-nouvelle.ch

Etiennette Vellas

L’Éducation Nouvelle nous invite à la connaître ! 

Article paru dans l’Éducateur du 20 Janvier 2017. p. 127

 

Aujourd’hui, on parle à nouveau beaucoup d’Éducation Nouvelle. De ce mouvement de recherches continues de pratiques éducatives. Toujours nouvelles parce que le monde bouge… chaque jour.

On replonge ainsi dans ses racines, notamment grâce à un film « Révolution école- 1918-1939 » de Joanna Grudzinska, produit par ARTE et qui tourne actuellement dans de nombreux lieux éducatifs. Il raconte une histoire, parmi toutes celles que l’on devrait encore écrire sur ce qui est nommé Éducation nouvelle. Il le fait à travers des images d’archives, dont celles, nombreuses, émanant des Archives Jean-Jacques Rousseau (université de Genève). Le fil rouge de ce film étant Adolphe Ferrière, il ne peut que nous intéresser. Ainsi raconte-t-il, cet élan et cette foi en l’éducation, nés chez des scientifiques, des médecins, des enseignants de nombreux pays, après la Première guerre mondiale. Tous se mettant en recherche d’une éducation qui puisse faire advenir une culture de paix. Chercheurs scientifiques et enseignants pédagogues échangeant leurs avancées dans des Congrès de l’Éducation Nouvelle demeurés plus célèbres que connus.

Ce film est l’occasion de nous replonger parallèlement dans La Revue Pour l’Ère Nouvelle [1], aujourd’hui accessible à tous, née aussi sous l’impulsion de Ferrière à la même époque. La découvrir, c’est rencontrer des intérêts éducatifs qui ont traversé cette période de l’entre-deux guerres, qui bien sûr ont évolué depuis. Mais c’est comprendre aussi combien les recherches sur le terrain scolaire s’intensifièrent alors, avec des personnes comme Decroly, Freinet, Montessori, Korczak archi-connus aujourd’hui, mais aussi tant d’autres moins connus et inconnus. Le « plus jamais ça » de ces multiples éducateurs venant tant se nourrir aux théories constructivistes des scientifiques (comme Piaget et Wallon), qu’alimenter celles-ci, par l’émergence de leurs propres « théories pratiques ».

Est-ce notre période qui relance à tel point la recherche de l’Éducation nouvelle toujours prête à s’intensifier dès qu’il y a des difficultés ? N’est-on pas dans la période de cette question traitée par Philippe Meirieu dans son dernier ouvrage : comment éduquer après les attentats ? [2]. Et cette autre interrogation que nous ne pouvons éluder « Comment éduquer, quand on voit des enfants de réfugiés accueillis dans nos écoles ou de jeunes réfugiés étudiant dans nos universités se faire renvoyer en pleine période scolaire ? ».

C’est, en tous les cas, en ce tout début d’année 2017 que nous recevons cette invitation à l’Éducateur :

 

Premières Rencontres

du Groupe Romand d’Éducation Nouvelle (GREN)

Vaumarcus, 20 au 23 avril 2017

 

Mettre en œuvre l’Éducation Nouvelle !
Vivre… Créer… Animer…

Vous êtes enseignants, éducateurs, formateurs, citoyens ?
Vous rêvez d’une éducation toujours plus humaine,
d’une culture de paix, de solidarité ?
Vous essayez de ne point cabosser les enfants, les adolescents, les personnes en formation,
par la sélection, les punitions, la compétition, l’exclusion ?
Vous cherchez à donner du sens à tout objet de savoir ?

Mais alors…

Vous êtes curieux de (toujours mieux) comprendre
– ce qu’est l’Éducation Nouvelle (EN) !
– et comment la mettre en œuvre !

 

Superbe ! Ces trois jours sont … pour vous !

 

Ces 1ères Rencontres du GREN proposent ce défi : mettre en œuvre, durant ces quelques heures du mois d’avril, des pratiques d’Éducation Nouvelle du 21e siècle. Pour   les rendre compréhensibles et à la portée de tous, en recherchant ce qui en fait leurs trésors, plus ou moins connus, cachés ou fantasmés.

Comment travaillerons-nous ?

Nous passerons par des vécus de situation d’EN travaillant des points des programmes scolaires officiels ; des co-créations et animations de situations d’EN ; des analyses qui prendront la forme d’une grande enquête, menée par les quelques 80 détectives que nous serons. Nous traquerons les spécificités de l’Éducation Nouvelle. Ses manières de relier théories de référence, pratiques et valeurs.

Le tout se déroulera dans un lieu magnifique et une ambiance chaleureuse… du réveil au coucher et vice-versa !

Inscription :

Très bientôt sur le site du GREN (http://www.education-nouvelle.ch) le planning des journées et les noms des animateurs !

 

[1] Revue Pour l’Ère Nouvelle (http://www.atrhe.org/actualites/nouvelles-publications/la-revue-pour-lre-nouvelle-en-ligne).

[2] Philippe Meirieu. (2016). Éduquer après les attentats. ESF.  Entretien à propos de ce livre.

      Inscrivez-vous !      

21-22-23 avril 2017

Mettre en œuvre l’Éducation Nouvelle !
Vivre… Créer… Animer…

Vous êtes enseignants, éducateurs, formateurs, citoyens ?
Vous rêvez d’une éducation, d’une école toujours plus humaine,
d’une culture de paix, de solidarité ?
Vous essayez de ne point cabosser les enfants, les adolescents, les personnes en formation,
par la sélection, les punitions, la compétition, l’exclusion ?
Vous cherchez à donner  à tout objet de savoir son sens d’aventure humaine ?

Alors c’est que…
vous êtes curieux de (toujours mieux) comprendre
–  ce qu’est l’Éducation Nouvelle (EN) !
– et comment la mettre en œuvre !

 

Superbe !  Ces trois jours sont pour vous !

 

Ces premières Rencontres du Groupe Romand d’Éducation Nouvelle proposent que nous nous lancions ensemble ce magnifique défi : permettre à chacune et chacun de mettre en œuvre des pratiques d’Éducation Nouvelle.  Pour  rendre celles-ci  à la portée de toutes et tous, en recherchant ce qui en fait leurs trésors, plus ou moins connus, cachés ou fantasmés.

Comment travaillerons-nous ?  

Nous passerons par :
– des vécus de situation d’EN travaillant des points des programmes scolaires officiels ;
– des co-créations de situations  d’EN ;
– des animations de ces situations co-créées ;
– des analyses faites tout au long du séjour prendront la forme d’une grande enquête, menée par les quelques 80 détectives que nous serons. Nous traquerons, pour les mettre en évidence,  les spécificités, voire les incontournables de l’Éducation Nouvelle.

Un cadre magnifique  

Le tout se déroulera dans un lieu splendide, à Vaumarcus dans le canton de Neuchâtel en Suisse, dans une ambiance chaleureuse…  du réveil au coucher et vice-versa !  Avec des soirées d’Éducation Nouvelle que nous pouvons déjà annoncer amicales et inoubliables !

 

Ces Rencontres sont ouvertes à toutes et tous dans la limite des places disponibles.

 

      Inscrivez-vous !      
 

Nous nous réjouissons de passer ces trois jours ensemble !

Le Collectif de préparation des Rencontres du GREN